Le Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir en Afrique du Sud, a annoncé lundi qu’il avait suspendu l’adhésion de l’ancien président Jacob Zuma après que celui-ci a annoncé qu’il voterait pour un autre parti lors des élections générales de cette année.
Zuma, dont les neuf années au pouvoir depuis 2009 ont été marquées par des scandales de corruption et une croissance économique atone, a déclaré le mois dernier qu’il ferait campagne pour le nouveau parti uMkhonto we Sizwe (MK) lors du scrutin prévu entre mai et août.
Sa suspension reflète les divisions profondément enracinées au sein du parti du héros de la libération Nelson Mandela, qui gouverne l’Afrique du Sud depuis la fin de l’apartheid.
Les analystes estiment que les élections de cette année pourraient voir l’ANC perdre sa majorité parlementaire pour la première fois depuis 1994, après son pire résultat aux élections municipales de 2021.
« La formation du parti MK n’est pas un hasard », a déclaré l’ANC dans un communiqué. Les forces convergeaient « pour encourager les groupes rebelles dissidents à éroder la base de soutien de l’ANC », a-t-il ajouté.
La suspension de Zuma était nécessaire « pour protéger et préserver l’intégrité (de l’ANC) et éviter que sa réputation ne soit davantage ternie », indique le communiqué.