La CEDEAO a exhorté jeudi les dirigeants du Burkina Faso, du Niger et du Mali à reconsidérer leur décision de quitter l’alliance politique et économique. Elle les a également prévenus des difficultés que cette décision imposerait à leurs citoyens.
Les chefs militaires des trois pays ont annoncé conjointement le 28 janvier qu’ils quittent la CEDEAO après qu’elle les ait fait pression pour rétablir l’ordre constitutionnel à la suite d’une série de coups d’État.
Leur départ menace d’affaiblir davantage la CEDEAO, qui a du mal à freiner le recul de la démocratie en Afrique de l’Ouest.
Son conseil de médiation et de sécurité s’est réuni à Abuja, la capitale du Nigeria, pour discuter de la question et de la crise électorale au Sénégal, où le report sans précédent du scrutin présidentiel a suscité un tollé général et une alarme internationale.
Concernant le retrait, le président du conseil, Yusuf Maitama Tuggar, a déclaré que la décision des juntes « entraînerait davantage de difficultés et causerait davantage de tort aux citoyens ordinaires de ces trois pays ».
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« Et c’est pourquoi nous continuons d’exhorter ces trois pays à rester… Et la CEDEAO va redoubler d’efforts vers la diplomatie, vers le dialogue, vers la réconciliation », a-t-il déclaré après la réunion à huis clos.