Le Bénin a proposé de fournir 2 000 soldats à une force de sécurité multinationale approuvée par l’ONU et dirigée par le Kenya, qui sera déployée pour lutter contre la violence des gangs en Haïti.
L’annonce a été faite lundi lors d’un point de presse tenu à Georgetown, en Guyane, par l’ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU, Linda Thomas-Greenfield.
Mme Thomas-Greenfield a déclaré qu’elle avait discuté avec le Premier ministre haïtien Ariel Henry et d’autres partenaires de « l’urgence du déploiement » de la force.
« Cette mission est essentielle pour aider la Police nationale haïtienne à rétablir la paix et la sécurité, à permettre des élections libres et équitables et à atténuer la crise humanitaire », a déclaré Mme Thomas-Greenfield.
Le déploiement devait avoir lieu ce mois-ci, mais il a été retardé après avoir été bloqué par un tribunal kenyan en janvier.
Le tribunal a fait valoir que le gouvernement n’avait pas le pouvoir d’envoyer des policiers hors du Kenya.
Mais peu après le jugement, le président kenyan, William Ruto, a assuré que le Kenya enverrait toujours des policiers après avoir rempli les formalités administratives pour satisfaire aux exigences du tribunal.
La violence des gangs s’est considérablement aggravée dans ce pays des Caraïbes.
Selon un rapport de l’ONU publié le mois dernier, les gangs haïtiens ont tué 8 400 personnes l’année dernière, soit une augmentation de 122 % par rapport à 2022.
