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Sénégal: Macky Sall a retardé les élections par « obligation morale », porte-parole

Sénégal Macky Sall a retardé les élections par « obligation morale », porte-parole

Le ministre sénégalais des Affaires et du Commerce, qui est également porte-parole du gouvernement, a défendu le président Macky Sall contre les accusations selon lesquelles il aurait reporté les élections comme stratégie pour s’accrocher au pouvoir.

S’adressant à l’émission BBC Newsday depuis la capitale Dakar, Abdou Karim Fofana a présenté le report des élections comme une démarche nécessaire et altruiste, venant d’une « obligation morale de rester et de résoudre ce problème » car selon la constitution, « il [le président Sall] est le garant du bon fonctionnement des institutions ».

« Il aurait pu dire : ‘Écoute, il me reste deux mois, je te donne les clés et je te laisse régler ton problème’. Mais il prend la responsabilité d’éclaircir le conflit entre la Cour constitutionnelle et le Parlement, et c’est ce qui se passe dans toutes les grandes démocraties », a déclaré M. Fofana à BBC Newsday.

Lorsque le président Sall a annulé de manière controversée les élections de ce mois-ci dans un bref délai, il avait évoqué une dispute sur l’éligibilité des candidats.

Cette décision a été largement condamnée au niveau international, notamment de la part du bloc régional ouest-africain de la CEDEAO, craignant qu’elle ne menace l’une des démocraties les plus stables de la région. Cela a également déclenché de furieuses manifestations au cours desquelles trois personnes sont mortes.

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« Quand on est leader, on est souvent amené à prendre des décisions impopulaires et parfois incomprises. Quant au président Macky Sall, ce n’est pas un plaisir pour lui de le faire…il ne va pas se salir les mains juste pour rester encore six ou huit mois », a déclaré lundi M. Fofana.

M. Fofana a également défendu le système démocratique du Sénégal, affirmant que c’est le Parlement qui dirige le pays et non la société civile.

M. Sall avait précédemment déclaré qu’il était prêt à démissionner, mais qu’il souhaitait laisser le pays stable et paisible.

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