Ce système informatique financé par le Roskomnadzor, le service fédéral de la supervision des communications en Russie, doit servir à traquer à peu près tout ce que fait la population sur le web.
Sites, images, vidéos mais aussi messageries: l’Oculus sera partout, du moins, en théorie. L’objectif du projet est de chasser les informations interdites. En tête: “la propagande homosexuelle”, cite le quotidien russe Kommersant, repéré par Numerama.
Mais il s’agit également de repérer les signes d’extrémisme et de terrorisme, les expressions manquant de respect à la société, l’état ou les symboles officiels de la Russie, les informations sur les méthodes de suicide ou encore celles sur la fabrication de drogues ou d’armes.
Pour parvenir à bâtir cet espion 2.0, la société Eksikyushn – désignée après un appel d’offres – s’est vu allouer 57,7 millions de roubles. Soit près d’un million d’euros (963 600 euros, exactement).
Le système Oculus devra se baser sur l’apprentissage profond (deep learning) pour analyser en temps réel jusqu’à 200.000 images par jour.
Seul problème, la Russie attend un système fonctionnel pour le 12 décembre. Ce qui ne laisse que quatre petits mois à l’entreprise pour concevoir son logiciel. Une tâche qui paraît impossible à réaliser en si peu de temps, mais aussi avec si peu de moyens, rapporte BFMTV.