La Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) a exhorté le président de la République démocratique du Congo à respecter la décision des États de la région de déployer des forces pour tenter de stabiliser les parties orientales de son pays.
Le président Félix Tshisekedi a accusé mardi la force est-africaine de ne pas faire son travail, avertissant que si elle ne le faisait pas d’ici juin, il lui serait demandé de quitter la RD Congo. Il a également accusé la force de collusion avec les rebelles du M23.
Le secrétaire général de l’EAC, Peter Mathuki, a déclaré qu’il n’avait reçu aucune communication concernant les plaintes de M. Tshisekedi, affirmant que toutes les questions soulevées seraient discutées par les chefs d’État de l’EAC.
« Respectons honnêtement les membres du sommet [de l’EAC] dans leurs propres droits parce que je sais qu’ils sont responsables de cette situation », a déclaré jeudi M. Mathuki à la chaîne ougandaise NTV.
Le chef de l’EAC a déclaré plus tôt à la radio publique française RFI que les critiques de la force n’étaient pas justifiées.
« Dire que la force régionale ne fait rien, en si peu de temps, n’est pas juste », a-t-il déclaré, tout en reconnaissant que le rythme de stabilisation de la RD Congo « n’est peut-être pas celui auquel nous nous attendions ».
La critique de la RD Congo à l’égard de la force est-africaine est intervenue un jour après que la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc) a approuvé le déploiement de troupes dans l’est du pays.