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Le manque d’eau augmente le risque de conflit en Afrique, selon l’ONU

Le manque d'eau augmente le risque de conflit en Afrique, selon l'ONU

La pénurie d’eau rend les pays d’Afrique particulièrement susceptibles d’entrer en conflit les uns avec les autres, a prévenu l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Le dernier Rapport mondial sur la mise en valeur des ressources en eau indique que 19 des 22 pays africains étudiés souffrent de pénurie d’eau.

« Cette pénurie d’eau peut accroître le risque de conflit », indique le rapport publié par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).

Un différend entre l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan sur l’impact que pourrait avoir un barrage géant sur l’approvisionnement en eau douce en est un exemple.

La majeure partie de l’Afrique subsaharienne souffre d’une pénurie économique d’eau, a déclaré à la BBC le rédacteur en chef du rapport, Richard Connor.

« Et cela ne se caractérise pas par le niveau relatif de disponibilité des ressources en eau, mais par le manque d’infrastructures appropriées, ainsi que par une gestion inadéquate et des ressources et incitations économiques insuffisantes. »

« La croissance démographique, l’urbanisation rapide, le développement économique et l’évolution des modes de vie et des modes de consommation augmentent la demande en eau dans toute l’Afrique subsaharienne. »

Le rapport souligne que les sécheresses sont l’une des principales causes de la pénurie d’eau dans de nombreuses régions du monde, notamment en Afrique.

Il a également déclaré que le changement climatique augmenterait la fréquence et la gravité des sécheresses.

Un rapport de 2022 de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification indique que la sécheresse a touché l’Afrique plus que tout autre continent, avec plus de 300 événements enregistrés au cours des 100 dernières années, représentant 44 % du total mondial.

Les deux tiers des ressources en eau douce de l’Afrique traversent les frontières.

Mais la coopération entre les pays fait défaut, souligne le dernier rapport de l’ONU.

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« Sur les 106 aquifères transfrontaliers [un corps de roche poreuse ou de sédiments saturés d’eau souterraine] cartographiés en Afrique, la coopération interétatique n’a été formalisée que dans sept. »

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