Vingt ans après la mort du général Gnassingbé Eyadéma, le Togo a commémoré son « père de la nation » lors de cérémonies riches en émotions, alliant prières, danses traditionnelles et hommages. Ces événements se sont tenus à Pya et Kara et ont également été l’occasion de célébrer les 20 années de stabilité et de paix sous la présidence de Faure Gnassingbé.
Les commémorations ont débuté mardi à Pya par une veillée de prière, suivie le mercredi d’une prière œcuménique à Kara, en présence de nombreuses personnalités politiques, religieuses et traditionnelles. Ces moments de recueillement ont permis de se souvenir d’un homme d’État dont l’influence continue de marquer le Togo.
L’Amicale des natifs de Pya (ANAPY) a joué un rôle actif dans la célébration de la mémoire d’Eyadéma en organisant des activités culturelles. Le 4 février, l’esplanade en face du musée Eyadéma à Pya a été le théâtre d’une veillée traditionnelle animée par des groupes folkloriques, des chants et des spectacles d’artistes. Le lendemain, les festivités se sont poursuivies avec des danses traditionnelles Kamou et Sô, rassemblant près de 15 000 personnes.

Pour Kissem Baka, chef du village d’Akeï Pya, cette commémoration est une question de devoir de mémoire : « Une personne qui a travaillé et qui s’est illustrée dans sa vie mérite d’être célébrée. Le président Gnassingbé Eyadéma fut un grand homme, un chef d’État exemplaire. Nous devons nous souvenir de lui et honorer son héritage. »
Les cérémonies n’ont pas seulement célébré la mémoire d’Eyadéma, mais ont également mis en lumière deux décennies de paix sous la présidence de son fils, Faure Gnassingbé. Makayo Pitassa, commissaire chargé de l’organisation au sein de l’ANAPY, a souligné que « ce n’est pas uniquement la célébration des 20 ans de disparition de son excellence Gnassingbé Eyadéma. Nous célébrons également les 20 ans de paix que notre président Faure Gnassingbé a insufflé à notre pays le Togo. »
L’engouement pour ces commémorations a été palpable, attirant des participants de diverses localités du canton de Pya. Une native de Pya a partagé son ressenti : « Chez nous, à Pya, quand un grand homme meurt, on danse Kamou et Sô. Les natifs des huit villages du canton se sont rassemblés dans une ambiance de fraternité. Nous avons démontré que le président Eyadéma nous a légué des valeurs fortes, notamment l’amour de la tradition. »
Ces commémorations illustrent l’attachement du peuple togolais à son histoire et à ses figures emblématiques, tout en soulignant l’importance de la continuité et de la paix dans la construction nationale. Le Togo, à travers ces hommages, rappelle la nécessité de préserver son héritage pour les générations futures.