Les séparatistes de la région agitée du nord-ouest du Cameroun ont enlevé plus de 30 femmes et blessé un nombre indéterminé d’autres, ont indiqué des responsables.
Les femmes ont été enlevées à Big Babanki, un village près de la frontière avec le Nigeria, pour avoir prétendument protesté contre un couvre-feu et des taxes imposées par les séparatistes.
« Une trentaine de femmes ont été enlevées par des séparatistes [samedi matin] – nous ne les avons pas encore retrouvées », a déclaré un colonel de l’armée à l’agence de presse AFP.
Certains médias locaux rapportent que le nombre de personnes portées disparues était encore plus élevé – jusqu’à 50 femmes.
Des responsables ont déclaré que certaines femmes avaient été « sévèrement torturées » par les rebelles lourdement armés, qui kidnappaient fréquemment des civils, principalement contre rançon.
Le chef séparatiste Capo Daniel a déclaré à l’Associated Press que les femmes étaient punies pour s’être laissées « manipuler » par le gouvernement camerounais.
L’armée dit avoir déployé des troupes pour libérer les femmes.
Le Cameroun est en proie aux combats depuis que les séparatistes anglophones ont lancé une rébellion en 2017.
Le conflit a fait plus de 6 000 morts et forcé plus d’un million de personnes à fuir leur foyer, selon Crisis Group.